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Que retenir de notre dossier sur les parents au foyer?

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Les parents au foyer restent un sujet sensible où il est difficile d’avoir un avis tranché sur la question. Des choix de vie, des concours de circonstances, avec ou sans regret. Même si Philippe Courard, secrétaire d’Etat à la famille préfère parler de parents au foyer, ce sont majoritairement les femmes qui occupent ce rôle dans les familles belges.

Les interruptions de carrière

 

En Belgique, si le statut de parents au foyer n’est pas reconnu, il existe tout de même des interruptions de carrière qui permettent, dans un premier temps, aux parents de rester au près de leurs enfants tout en bénéficiant d’une allocation:

  • Le congé parental
  • L’interruption de carrière dans le cadre du congé pour l’assistance médicale
  • Le crédit-temps

La solution de dernier recours, comme nous l’a expliqué Daniel Boulot, chargé en communication de l’ONEM, c’est le congé sans solde qui évidemment est le plus risqué puisque qu’il n’offre aucune sécurité au niveau de la réembauche.

Aujourd’hui, les parents au foyer ne sont pas rémunérés, ces parents ne disposent pas non plus de statut, de sécurité social ou encore d’allocations familiales. Pour Vanessa, mère au foyer et Aline Evrard, fondatrice de l’asbl Femmes/Hommes & Foyer, «  le parent au foyer n’ont pas de filet » . Philippe Courard nuance. Pour lui le parent au foyer n’est pas livré à lui même, il existe tout de même des possibilités pour le conjoint lésé en cas de divorce, comme le CPAS par exemple. Par ailleurs, des formations et des aides à l’emploi ont été mises en place pour celle que l’on appelle « femmes rentrantes ». Il s’agit de femmes de plus de 40 ans qui désirent retourner sur le marché de l’emploi.

La question du statut 

 

La question du statut divise à l’intérieur du mouvement féministe. Une majorité de féministes aujourd’hui souhaitent que les femmes s’émancipent par le travail, et pour lequel elles perçoivent le même salaire qu’un homme.

C’est la position de Vie Féminine que nous avons rencontré. Elles sont plutôt contre le fait qu’on créée un statut pour les femmes au foyer, car ce serait les inciter à retourner à la maison, comme cela arrivait plus souvent il y a quelques décennies.

A cette vision que l’on pourrait qualifier de plus progressiste, s’oppose celle défendue par Aline Evrard de l’ASBL « Femme/Homme & Foyer ». Pour elle, il faut un statut qui reconnaisse, valorise et protège le travail de l’ombre effectué par les mères et les grands-mères depuis des générations. Cette position un peu à contre-courant ne semble pas décontenancer Mme Evrard. A partir du moment où sa définition du féminisme est la défense du droit de toutes les femmes, en ce compris les femmes au foyer, elle estime embrasser pleinement la cause.

Si ce statut n’est pas encore reconnu en Belgique, il n’en va pas de même dans les autres pays.

L’Allemagne est un cas particulier en Europe où la femme est justement poussée à rester à la maison pour s’occuper de ses enfants.

 

La culpabilité de démissionner

 

Si en Belgique, la situation n’est pas comme en Allemagne, les femmes qui démissionnent se sentent quand même pointées du doigt. Pour Vanessa, c’est impensable pour beaucoup de gens de « sortir » du système. Par ailleurs, les mécanismes du marché de l’emploi la poussaient « naturellement » à s’inscrire au chômage. Une allocation dont elle n’avait pas besoin financièrement.

La question est donc posée: Le chômage est-il un passage inévitable en Belgique? Peut-on disposer d’un « statut » sans pour autant bénéficier d’une allocation? Ou alors tout statut doit être rémunérer?

Après une semaine de reportage et d’enquête, certaines questions resteront malheureusement sans réponse…


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